A la découverte du Naadam, fête nationale de la Mongolie

S’il est un moment unique à vivre en Mongolie, c’est bien le Naadam. Cette fête nationale, commémorant l’indépendance du pays, est l’événement le plus attendu par les mongols.

Qu’il se déroule à Oulan Bator, la capitale, ou en province, le Naadam est une parenthèse récréative aux enjeux commerciaux et d’honneur. 

Caval&go vous embarque pour découvrir la belle histoire du Naadam ! 

Les origines du Naadam

Les origines du Naadam

Festival le plus populaire de Mongolie, le Naadam, serait l’œuvre du héros national mongol : Gengis Khan. C’est à lui que revient l’établissement d’un régime mongol proche de l’autocratie : « dans le ciel, un seul Dieu. Sur la terre, un seul maître, c’est moi Gengis Khan ».

Lors de l’envahissement de la Mongolie par la Chine au XVIIe siècle, le Naadam fut arrêté. C'est seulement depuis 1921, année où la Mongolie s’est affranchie du joug soviétique, que le Naadam fut de nouveau organisé.

A l’origine, ce rassemblement était plus militaire que festif. Tirer à l’arc, lutter et savoir monter à cheval étaient des qualités impératives pour tout bon guerrier. Organisé sous forme de compétitions, le Naadam servait à déterminer le meilleur d’entre tous. C’était également un très bon outil de formation des soldats pour les futures batailles.

Puis les choses ont changé. Ces rencontres devinrent plus festives et traditionnellement organisées lors des rassemblements religieux, mariages etc, jusqu’à être reconnue Fête Nationale en commémoration de l’indépendance de la Mongolie. Elle célèbre également l’instauration du nouveau régime, et est un véritable hommage à la fierté nationale qu’est Gengis Khan.

Le Naadam aujourd'hui

Le Naadam aujourd'hui

Toujours considéré comme l’événement le plus important de Mongolie, son programme a quelque peu changé.

Les traditionnels « 3 jeux virils », Eriin Gurvan Naadam en mongol, que sont :

  • la lutte mongole (toujours en tête d’affiche)
  • les courses de chevaux
  • le tir à l’arc

sont depuis 2003 complétés par le jeté d’osselets de mouton. Ceux-ci, appelés shagaï, sont utilisés tant comme pièce de jeu que supports divinatoires. 

Autre évolution notoire : la possibilité donnée aux femmes de prendre part aux épreuves de tir à l’arc et aux jeunes filles de concourir dans les courses de chevaux. La lutte reste quant à elle, une épreuve exclusivement masculine.

En 2010, le Naadam est inscrit au patrimoine culturel immatériel de l’humanité de l’Unesco. 

Quand assister au Naadam ?

Quand assister au Naadam ?

Traditionnellement, le Naadam est célébré vers la mi-juillet. Mais en fait, les festivités durent quasiment tous le mois, durant la période de la moisson.

En 2022, la phase majeure du Naadam se tiendra du 11 au 15 juillet. Caval&go vous propose de vous y rendre en randonnée à cheval en autonomie en Mongolie dans la région du Khentii !

Pendant 5 jours, les mongols vont célébrer fièrement leurs traditions et culture nomade. Le Naadam se tient principalement à Oulan Bator, mais également dans les provinces, plus d’authentiques et de conviviales.

Le déroulement de la fête

Le déroulement de la fête

A Oulan Bator 

  • Dès 9h00, le premier jour, la place Gengis Khan devient un lieu de célébration très coloré de par les uniformes traditionnels des soldats, et résonne des musiques guerrières jouées sur leurs cuivres.
    Après avoir défilé sur la place et fait le tour du parlement, ils se dirigent en direction du stade où aura lieu la cérémonie d’ouverture. Au cours de cette marche, les 9 neufs queues de yacks de Gengis Khan, symboles des 9 ethnies mongoles, sont amenés de la place Gengis Khan au stade.
  • Vers 11h00, place au grand défilé de moines, d’athlètes et de militaires. S’en suit un show traditionnel mêlant chanteurs, musiciens et danseurs, avant la prise de parole du Président qui souhaite un joyeux Naadam à toute la population. C’est dans ce même stade que se dérouleront pendant 2 jours, les compétitions de lutte regroupant pas moins de 500 participants. Les épreuves de lancer d’osselet et de tir à l’arc se tiennent dans les travées du stade. Le spectacle a également lieu autour du stade. Vêtus de leurs plus beaux atours, les mongols ne rateraient pour rien au monde la dégustation du plat typique du Naadam : le Khuushuur. Ces beignets frits fourrés à la viande font partie de l’ambiance. En fait, les Mongols viennent au stade principalement pour manger des Khuushur et des buzz (raviolis de mouton et de bœuf) et boire de l’aïrag, du lait de jument fermenté. De nombreuses échoppes proposent de quoi se régaler et de fait peu de mongols assistent aux épreuves. 
  • C’est vers 19h00 le deuxième jour, que se tient la cérémonie de clôture. 

 Le Naadam dans les provinces

Le Naadam d’Oulan Bator est le plus monumental. Mais ceux organisés en campagnes ne déméritent pas.

Selon la taille des villes ou villages de province, leurs dates diffèrent : plus la ville est importante, plus la date est proche du grand Naadam de la capitale.
Si le nombre et la qualité des épreuves peuvent être moindres, il sera ici plus facile d’approcher les athlètes et vivre cet événement au cœur de l’action.
Des Naadam étant également organisés lors de différentes commémorations, il est tout à fait possible de tomber par hasard sur un Naadam durant tout l’été.

Pour les voyageurs les plus audacieux ou casse-cous, la participation aux épreuves de lutte vous est ouverte ! 

Qui n’est pas cavalier, n’est pas mongol !

Qui n’est pas cavalier, n’est pas mongol !

Les courses de chevaux sont sans conteste la partie la plus impressionnante de ces festivités. Elles sont organisées dans la steppe, à Khui Doloon Khudag, à une cinquantaine de kilomètres à l’ouest de la capitale.

En Mongolie, le cheval est vénéré et honoré. Les nomades mongols vivant dans des conditions difficiles, et les chevaux leurs sont indispensables. Ces courses sont donc pour les éleveurs, l’occasion de montrer l’endurance et la robustesse de leurs chevaux. 

Disputées sur 2 jours, dans des champs non-aménagés, les courses sont hiérarchisées selon l’âge des chevaux, et se courent sur des distances allant de 12 à 35 km selon l’âge du cheval.

Ce sont près de 1 000 chevaux qui viennent de toute la Mongolie pour tenter leur chance.
Ne soyez pas surpris de voir des cavaliers très jeunes : ils sont en effet âgés de 5 à 13 ans. Chez les mongols, on est généralement à cheval avant même de savoir marcher !

L’intérêt de cavaliers si jeunes est leur poids : plus ils sont légers, plus le cheval est rapide. Pour éviter au cheval d’être trop lesté, les cavaliers montent pieds nus, seulement ornés de leur deel, le costume traditionnel mongol.

Lors du départ, les couples chevaux/cavaliers s’élancent par centaines en soulevant la poussière, stimulés par les cris des spectateurs. Montant généralement à cru, les cavaliers font preuve d’une dextérité incroyable pour se maintenir en selle. Et si vous voyez un cheval qui passe la ligne d’arrivée sans cavalier être tout de même classé, c’est normal : c’est le cheval qui compte ! Autant vous dire que ces courses sont un véritable « festival », au sens second du terme.

En Mongolie, quand un éleveur gagne, c’est grâce au bon choix et au bon entraînement du cavalier et du cheval, mais également grâce à son harnachement.

Et s’il y a défaite, ce n’est jamais la faute du cheval dont les qualités ne sont pas remises en cause. C’est plutôt un coup de malchance, le manque d’expérience de jockey ou le mauvais travail de l’entraîneur. 

Ces courses offrent un spectacle incroyable, et il y a tout un rituel d’avant et d’après course.

  • Avant, les spectateurs entonnent des chansons traditionnelles, les jockeys honorent Giingo, le Dieu des chevaux de course, en chantant.
  • Une fois les 5 premiers chevaux arrivés, le public bondit vers eux pour récupérer de la sueur avec des bâtons. Ils s’en badigeonnent le front et les mettent dans leurs maisons pour attirer la chance. 

Le premier qui franchit la ligne d’arrivée se voit entourer de spectateurs chantant et dansant. Les 5 premiers cavaliers classés boivent un bol d’aïrag. Un peu de ce lait frais est ensuite versé sur la tête du jockey et sur la croupe du cheval, en guise de respect.

Pourquoi se rendre en Mongolie pour assister à cette fête ?

Pourquoi se rendre en Mongolie pour assister à cette fête ?

Si vous voulez vous immerger dans la culture mongole lors de votre voyage à cheval en Mongolie, le Naadam est LA fête à laquelle il faut assister. Préparez-vous à plonger au milieu d’une foule humaine surexcitée lors des arrivées !

Cette période du Naadam vibre au son des cris, des rires, des chants, où l’air est dominé par les odeurs des plats traditionnels.

L’atmosphère y est toujours festive, surtout le soir après les compétitions, lorsqu’athlètes et public se retrouvent pour s’amuser, danser et boire jusque tard dans la nuit.

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